Parmi les souvenirs qui flottent au sein des somptueuses galeries du château de Fontainebleau, l’assassinat du marquis de Monaldeschi reste l'un des plus poignants.
Le château, édifié par François Ier, fut témoin, le 10 novembre 1657, d’une affaire passionnelle qui mit en scène la reine Christine de Suède, de passage en France.
Elle séjournait au palais lorsque elle découvrit des lettres de son amant si décevantes (il raillait son physique) qu’elle du se résoudre à ordonner son assassinat dans la galerie des Cerfs.
Le Père Lebel - confesseur de Monaldeschi - fit des efforts réitérés pour attendrir la royale amante, mais il échoua et du assister à toutes les étapes de l'exécution du marquis :
- On lui porta, du côté droit, un coup dans l'estomac. Il le para, en partie, avec sa main droite, et se fit couper trois doigts. L'épée fut faussée, et lun spadassin s'aperçut qu'il était protégé d’une cotte de maille en dessous.
- Un autre le frappa alors sur le haut de la tête en lui emportant des os.
- Monaldeschi supplia qu'on l'achevât en lui coupant la gorge, et un garde lui donna deux ou trois coups de taille sur le cou, sans lui faire grand mal, car la cotte de mailles était montée avec un collet qui para le coup.
- On lui perça enfin la gorge d'une épée assez longue et étroite, « duquel coup le marquis ne parla plus ». Il mourut à trois heures un quart. On lui fit faire une bière, et on l'enterra deux heures après.
Faut pas jouer avec les sentiments, ni avec l’amour propre. Sabiiiiiine ....
N’étaient-ils pas beaux, nos deux petits tourtereaux ?
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